Les Loups sont dans la bergerie - Ft. Aaron G. Bakers
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Sujet: Les Loups sont dans la bergerie - Ft. Aaron G. Bakers Jeu 24 Jan - 20:39
Won't see us comin' We're out for bloodclickCasey & Aaron« Les Loups sont dans la bergerie. »Le mois de novembre était entamé, cela faisait quelques temps que j’avais pu intégrer l’équipe professorale de Poudlard après un malencontreux « accident » pour mon prédécesseur. Les jumeaux m'avaient fait intégrer l'école pour pouvoir les aider, grâce à mes années de terrain en tant qu'exécutrice.
En gros, en plus de devoir créer des cours, les rendre intéressant pour les élèves, je devais aussi prévoir le pire des scénarii pouvant se produire. Connaître le moindre recoin, le plus petit passage secret permettant de fuir, les endroits les moins « sécurisés » en cas de confrontation… Quand j’étais élève ici, j’en connaissais un ou deux, qui permettaient surtout un peu d’intimité aux couples ou aux bandes préférant faire des conneries. Je faisais plus partie de la seconde catégorie…
Un grommellement s’échappa d’entre mes lèvres alors que je refermais le livre sur lequel j’étais, normalement, en train de travailler. Enfin, « travailler », j’avais l’esprit concentré ailleurs, cet ouvrage n’était qu’une couverture, alors que j’avais écrit certaines choses sur un bout de papier, glissé au milieu des pages, un coin s’en échappant et dévoilant sa présence.
J’allais me replonger dans les méandres de mes pensées lorsque je vis l’heure sur ma montre. Il allait bientôt être 17 heures et je n’avais pas intérêt à être en retard… Aaron et moi avions enfin réussi à trouver un moyen pour se donner rendez-vous, pour que je puisse faire un rapport. Ce n’était pas pour arriver à la bourre ou dix minutes après.
Je me levais à la hâte et attrapais le livre que je venais de fermer pour me diriger hors de la salle de cours, enfilant rapidement ma veste en cuir pour ne pas finir congelée.
Les couloirs, à cette heure, étaient en général presque vides, la plupart continuant de profiter du repas. Moi, j’avais préféré me faufiler dans les cuisines pour prendre de quoi manger en travaillant. Je n’aimais pas les grands repas bruyants. J’avais eu ma dose lors des 7 années ici… On ressortait difficilement intact d’années de brouhaha dans la grande salle… Même si certaines choses pouvaient se passer et être absolument hilarantes, comme lorsqu’un élève avait montré ses talents en métamorphose sur mon chat et que nous avions passé une bonne demi-heure à retrouver le verre, ayant été échangé précédemment par des idiots, pour que je puisse récupérer mon chat…
Bref, je n’avais pas le temps pour penser au passé. Je devais plutôt me concentrer sur le futur, surtout que je m’approchais des sentiers menant au terrain de Quidditch. J’ai toujours apprécié ce sport et les Serdaigle devaient s’entraîner à 17h30. Je pouvais ainsi sortir du château et m’éloigner des oreilles indiscrètes des jeunes élèves… Ou du reste du personnel. Mais je ne devais pas me laisser aveugler par un excès de confiance. Si quelqu’un avait la moindre suspicion et venait à comprendre que les simples balades vers le terrain de Quidditch ou autre, n’étaient que des excuses pour que je fasse un rapport de la situation… Ce serait un échec et l’éboulement de plusieurs années de préparation…
Un frisson me parcourut l’échine en imaginant alors que j’avançais tranquillement sur le chemin de terre. J’étais l’une des mieux placées pour savoir à quel point les échecs fréquents - et les trahisons - étaient très mal acceptés par l’Ombre. Quelques fois, ma mission se résumait à faire taire un membre trop bavard ou ayant raté la mission de trop. Elles étaient rares mais j’en avais assez réalisé pour savoir à quoi m’attendre… Heureusement pour moi, je ne comptais pas faire les mêmes erreurs ! Surtout après avoir eu la chance de pouvoir être ici…
L’extérieur était calme, certains Serdaigle ayant écourté leur repas pour courir vers le terrain, se bousculant et riant d’avance. S’ils savaient ce qu’il se tramait autour d’eux, qu’ils allaient sûrement assister à une nouvelle guerre dans les mois, années à venir, seraient-ils toujours aussi insouciants ? A leur âge, je pensais au Quidditch, à la magie et à la mécanique… Mais si on m’avait appris qu’une femme dangereuse s’était échappée, qu’elle avait un certain but, qui pouvait me mettre en péril - surtout vu ma moitié de sang de moldu-… Aurais-je perdu mon innocence avant d’en avoir profiter pleinement ?
Je sortais de mes pensées en voyant plus loin sur le sentier, un homme plus jeune que moi et légèrement plus grand. Instinctivement, je me redressais, gardant le dos bien droit et la tête haute, le livre coincé sous mon bras. Même si, dans cet endroit, officiellement, je ne répondais pas à ses ordres, à la base, je restais une exécutrice sous les ordres directs des jumeaux et je devais montrer que je ne me ramollis pas en étant ici. J’avais bien l’intention de le prouver, autant dans mon attitude, que dans le rapport que j’allais faire. Je n’étais pas venue ici pour me tourner les pouces !
« Bakers, c’est ça ? fis-je en arrivant à sa hauteur, ma voix rauque à cause des années de nicotine essayant d’être détendue, ‘’normale‘’. »
‘’Bakers‘’, que c’était difficile de l’appeler ainsi. J’étais tellement habituée ces dernières années à l’appeler « chef » ou tout autre terme employé pour s’adresser à son supérieur. En plus, j’étais habituée à son vrai nom de famille… Si ma langue dérapait sur ce nom, j’avais intérêt soit à courir vite, soit à très bien improviser.
« Ronde du soir ? ça vous dérange que je vous accompagne jusqu’au terrain ? »
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