We're back bitches ∆ Rose x Angélique

L’été et les vacances étaient  présent fini, laissant place aux cours et à l’automne. Pourtant le soleil ne se montrait ni timide derrière des nuages ou même de la pluie non. Another Day of Sun. Néanmoins le fait de reprendre les cours n’avait absolument pas dérangé Angélique, depuis début juillet elle n’avait fait qu’attendre ce moment pour deux principales raisons. La première avait été découverte par pur hasard lorsqu’Angélique avait surpris son petit-ami en train de coucher avec sa cousine. À ce moment précis elle était tombé de haut, très haut. Ce n’était pas comme si elles se considéraient comme des soeurs ou comme les deux doigts de la main mais elle n’aurait jamais cru que sa cousine irait aussi loin et sans remords puisque cela durait depuis plusieurs mois. Ça a été le début d’une grande guerre entre les deux cousines et la famille Flint a pensé, durant toutes les vacances, que cette guerre ne prendrait jamais fin. Au bout d’une semaine enfermée dans sa chambre et ne mangeant quasiment pas, la seule solution pour retrouver un peu de légèreté dans sa vie avait été d’écrire à sa meilleure amie : Rose Weasley-Potter. Elle lui avait tout raconté, allant même jusqu’au détail de la position. Le fait était que la jeune fille était totalement perdue. Son petit ami l’avait supplié, deux jours après l’avoir surpris avec Hannah, de lui pardonner que cela n’arriverait plus. Oh que oui elle l’avait aimé mais est-ce qu’elle l’aimait assez pour lui pardonner ? Après avoir écrit une lettre de trois pages décrivant tout ce qu’elle ressentait littéralement, soit un tout un bordel qui se trouvait dans sa tête, ce fut Carry, sa chouette, qui vola afin de livrer cette lettre jusqu’à son destinataire.

La seconde raison avait été la suite des évènements. Toute la famille proche Flint avait voulut arranger les choses à leurs manières. Ils ont organisé de nombreux dîners et trois bals en l’espace de deux à trois mois. À présent Angélique est certaine d’une chose : les robes en tulles, les petits fours, la nourriture venant tout droit d’un traiteur ou encore choisir entre une serviette en soie ou une serviette en coton sont des sujets tabous pour la jeune fille. Cette dernière refuse également de voir une seule tenue de soirée ou de bal ou encore de fête avant les périodes de Noël. Elle avait essayé tellement de robes que ça l’avait rendu totalement folle. Hannah avait adoré l’initiative de ses parents bien sûr mais pas Angélique. Ce fut surtout pour cette raison que la blonde avait renoncé à cette guerre avec Hannah principalement, elle savait que si ça ne s’arrêtait pas alors les cérémonies non plus et elle vivrait dans un cauchemar constant. Il n’était donc pas étonnant, au final, que la jeune fille veuille absolument retourner en cours rien que pour s’échapper de tout ce qu’elle avait traversé durant les vacances.

Le matin du voyage au sein du Poudlard Express, Angélique dormait dans une auberge avec sa cousine et son cousin comme ils l’avaient toujours fait chaque année de rentrée. La tante et l’oncle de la blondinette n’étaient pas venus cette année-là, ils n’avaient pas le temps et devait partir pour un voyage d’affaire pour le travail de l’oncle de la jeune fille. La seule chose qui avait changé avait été sur le quai. Les deux cousines commençaient à se disputer alors que Ryan était entré avant elles dans le train. Finalement cela se finit lorsqu’elles se giflèrent mutuellement, Angélique assenant la dernière gifle avant de pousser sa cousine et entrer dans le train sans demander son reste. À présent la nuit était tombée sur Poudlard, les valises étaient dans les dortoirs tout comme Angélique qui se retrouvait dans cette chambre qu’elle n’oublierait jamais grâce à tous les bons souvenirs dont elle se souviendrait toute sa vie. Ce fut en se retournant qu’Angélique aperçut sa meilleure amie qui venait d’arriver. La blonde se leva avec le sourire, retournant complètement, faisant face à la rousse.

« C’est comme ça que tu accueilles une vieille amie en ne disant rien ? » plaisanta la jeune fille avant de prendre son amie dans ses bras.

Ces longues vacances d'été n'avaient pas été des plus tranquille pour Rose, qui, dès la première semaine, avait bûché sur un programme plus qu'appliqué pour maintenir son niveau dans toutes les matières. Révisions, études mais aussi détente et observation des créatures magiques constituaient donc son quotidien. Toutefois, la rousse prit part à plusieurs repas de famille, sorties et week-end apaisants chez ses grands-parents à fin de profiter pleinement de la belle saison. Ce fut finalement vers fin aout, que toute la petite troupe Weasley-Potter, se rendit dans une maison au beau milieu du Pays de Galle pour se ressourcer avant les prémices de la rentrée. Ils étaient nombreux mais par chance la maison avait bon nombre de chambres; celle-ci sentait par ailleurs une odeur de papier vieilli et d'encre séché, comme une ancienne bibliothèque, et le bois craquait de temps à autres la nuit. Cette bicoque a l'aspect usée était pourtant attachante et les moments partagés en son sein allaient demeurer longtemps dans la mémoire de Rose; elle avait beau être sérieuse et assidue, sa famille lui apportait une douceur et un bonheur qu'elle savourait quand la vie lui permettait.

Ce fut lors d'une belle après-midi, tandis que Rose demeurait au salon, un bon livre dans les mains, que son esprit divagua bercé par les rayons du soleil. Ses yeux noisettes délaissèrent les pages pour détailler la vue qu'elle avait de sa fenêtre. Le champs d'herbes folles brillait d'un vert bruni par la chaleur et les branches se laissaient aller au gré d'une brise d'été dont elle imagina la caresse. La jeune fille réfléchissait à son retour à Poudlard, à ses amies, et le semblant d'amour qu'elle avait... Ce n'était pas grande chose non et la jeune fille n'avait jamais vraiment eu de copains ou de petit ami. Sans doute qu'elle mettait trop de cœur à l'ouvrage dans son apprentissage. Elle soupira en se replaçant dans le fauteuil lorsqu'une voix l'appela au dehors. Ni une ni deux, la jeune fille s'extirpa de son assise pour sortir de la maison. Au dehors, Molly, sa grand-mère, lui tendit un paquet n'étant autre qu'une lettre. Un sourire éclaira le visage de Rose quand elle vit qui avait porté ladite lettre. Cette chouette elle l'a connaissait bien ! Sans attendre, la gryffondor couru s'asseoir dans l'herbe pour mieux profiter de la chaleur et lire tranquillement les 3 pages qu'elle tenait dans les mains. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne fut pas déçu ! Elle passa par différents stade au cours de sa lecture : colère, tristesse, compassion et tant d'autres. La rentrée approchait et vraisemblablement elle allait être costaud ! Il fallu donc s’armer de patience pour tenir jusque là mais Rose demeurait impatiente de retrouver celle avec qui elle partageait tant de secret.

Comme d'habitude, la quasi-totalité de la famille accompagna Hugo et Rose sur le quai de la voie 9 3/4 lors du matin du voyage. Chacun à leur tour ils saluèrent chaleureusement leurs parents puis montèrent à bord de ce train qu'ils connaissaient bien. Rose promit de ne pas trop demeurer obnubilé par les cours à sa mère une dernière fois avant de rejoindre quelques amies. Malheureusement elle ne vit nullement Angélique, elle se consola simplement en se disant qu'elle la retrouverait ce soir, dans leurs chambre comme à chaque rentrée. Et ce fut le cas ! À peine eut-elle passé la porte puis rejoint son lit, qu'on l'interpella. Une joie immense explosa en elle et Rose ne put se retenir de sauter au cou de son amie.

"Oh viens là toi !! Tu m'as tellement manqué...."

Le câlin dura bien deux bonnes minutes puis les deux jeunes filles se séparèrent pour mieux se poser sur un de leurs lits. La jeune weasley ne cessait de rire, de sourire tout en dévisageant Angélique d'un air enchaté. Toutefois Rose étant soucieuse, elle débuta la conversation par la question lui trottant le plus dans la tête à cet instant précis.

" J'ai bien reçue ta lettre mais je me suis dit que tu préférerais que l'on en parle en face à face. Surtout vu tout ce que tu m'as décrit.... Comment ça va toi ? Tu... Tu t'en remets ?"

Rose détailla son amie du regard pour capter la moindre expression pointant le bout de son nez. Elle chassa une mèche semblable à du miel entravant le regard de son amie pour mieux la repousser derrière son oreille, un geste tendre et absolument pas ambiguë pour les deux sorcières. Elle comprenait sa souffrance et espérait secrètement pouvoir l'apaiser. Ah ! Et il ne fallait pas oublier sa botte secrète si son plan de réconfort échouait... Une petite sortie pour boire une excellente bière au beurre dès qu'elles en auraient l'occasion.

Sa meilleure amie, son trésor. Elles ont toujours été proches et ce depuis de nombreuses années. Après avoir appris à se connaître elles s’adoraient et rien ne pouvaient changer cela. Elles se comprenaient en juste un regard. Avoir Rose dans ses bras avait comme résultat d’apaiser et de réconforter Angélique. Et c’était ce qui faisait du bien : pouvoir compter sur quelqu’un. La jeune fille regretta de ne pas avoir recherché son amie dans le Poudlard Express mais elle avait besoin de se calmer et elle n’avait pas envie que des personnes qu’elle connaisse la voit avec une marque rouge sur sa joue. Cette dernière est redevenue à la normale. Il n’y avait, actuellement, plus aucune trace ou preuve de la gifle que sa cousine lui avait envoyé. Elles s’étaient mutuellement manqué et Rose ne pouvait pas savoir à quel point angélique était soulagée d’être revenue à Poudlard. Puis elle s’écartèrent après cette longue étreinte qui avait duré deux bonnes minutes.

« Toi aussi tu m’as manqué ma belle ! »

Elles se posèrent sur un lit sans se soucier de si celui-ci deviendrait le lit de l’une d’entre elles ou si, au contraire, ce lit appartiendrait à quelqu’un d’autre. Puis la lettre était revenue au centre de la conversation. Cela n’étonna pas Angélique cependant. Au fond c’est elle qui avait lâché la bombe durant les vacances sans attendre ne serait-ce une lettre de son amie. Elle avait juste eut besoin de se confier, de lâcher tout que ce soit par oral ou par écrit. Que ce soit à l’oral ou à l’écrit le résultat aurait été le même, la blonde avait eu besoin de réfléchir à tout ceci durant plusieurs semaines et la réponse aurait été la même : Angélique pardonnerait à Hannah et couperait les ponts avec son ex petit-ami. Elle avait pris la décision il y a un moment. Néanmoins avait-elle pour autant tourné la page ? Elle ne saurait elle-même pas si elle l’avait fait. Sans doute mais elle ne pouvait pas l’affirmer aujourd’hui si on lui posait la question. Elle avait aimé son petit ami mais la trahison n’était-elle pas suffisante pour rompre définitivement ? Au fond Angélique n’en savait trop rien, elle ne savait pas si elle avait encore des sentiments pour ce garçon ou si, quand elle pensait à lui, il s’agissait simplement de la nostalgie.

« Je crois que j’ai tourné la page. Enfin je n’en sais trop rien. Juste après que je t’ai envoyé la lettre ma famille a organisé tellement de réceptions, des bals ou encore de cérémonies pour essayer d’apaiser l’ambiance chez nous que je crois que j’été beaucoup trop occupée pour pouvoir ne serait-ce que de penser si je m’en suis remise ou non. Je me suis réconciliée avec Hannah enfin en quelque sorte… »

Il fallait avouer que tout le monde avait eut du mal à le croire. Qu’Angélique soit assez mature pour pouvoir faire la paix avec sa cousine, après tout ce qu’elle avait fait. Et pourtant… La blonde savait que leur relation ne serait jamais comme auparavant, l’évènement avant l’embarquement dans le Poudlard Express en avait été la preuve. Toutefois Angélique voulait que les choses redeviennent comme avant, juste des querelles d’enfants et non pas que les deux cousines s’entretuent littéralement. Hannah et Angélique s’étaient battus trop longtemps et la blonde n’aurait jamais assez de patience pour supporter sa cousine si celle-ci venait à aller trop loin de nouveau.

Rose demeurait suspendu aux lèvres de son amie, jaugeant le moindre de ses propos ayant peur que celle-ci éclate en sanglot. Pourtant, la jeune femme ne vit aucun signe d’une grande détresse et bien vite elle posa simplement sa paume sur l’épaule d’Angélique en guise de soutien ; après tout elle semblait si troublée, si perdue. Rose ne pouvait que partiellement imaginé tout ce qu'elle décrivait elle qui ignorait tout des sentiments, alors elle continua de se taire avant de soupirer à l'annonce d'une certaine nouvelle. Pardonner Hannah ? Vraiment ? La colère monta en la jeune gryffondor mais elle se retint de l’exprimer ; Angélique n’était pas responsable de tout ça mais bon sang que Hannah méritait des claques ! Tout en se mordant la lèvre pour se taire, Rose écouta la fin du récit que son amie lui contait.

« Eh bien … Cela devait être un sacré programme en effet ! Entre les réceptions, la famille et cette peste. » souffla Rose entre ses dents.

Une seconde plus tard, la rouquine déposa un bisou sur la joue d’Angélique avant de la regarder doucement.

« J’imagine que tu ne sais pas réellement ou ton cœur en est, c’est normal au fond ! Tu n’as pas le temps d’y accorder de l’importance, ni même d’y réfléchir tant on cherche à te distraire. Après ça t’évite de trop te focaliser là-dessus et c’est une bonne chose…. »

Rose soupirait à contre-cœur. Elle trouvait ses arguments tellement bidons et inutiles qu’elle se demandait si elle devait poursuivre. Tout en attardant son regard sur le tapis de la chambre, elle se massa les tempes en fermant les yeux pour trouver de quoi finir son message de soutient mais rien ne vint vraiment. La Granger pivota vers sa compagne de chambrée pour échanger un regard complice. Elle souriait tout en se redressant tant bien que mal.

«  Décidément ma belle… tu mérites tellement mieux je te jure. »

Rose empoigna le bras ballant d’Angélique avant de lever les yeux au plafond comme pour réfléchir. Son esprit s’activait comme mille engrenages pour tourner la situation en dérision ou du moins la rendre plus joyeuse à fin que leurs cœurs soient plus légers.

« Je sais !!” S’exclama la jeune femme en riant de bon cœur. « On va aller draguer dans les couloirs. Tu me donneras des cours ! »

Un coup de coude dans les côtes et voilà le duo d’humeur plus joyeuse dans cette chambre jonchée de valise, de manteaux et de chaussures. Rose en réalité rêvassait de s’intéresser moins au cours cette année et de batifoler un peu à sa guise ! Mais cela demeurait un doux rêve car tôt ou tard son sérieux reviendrait à la charge, la faisant passé d’une jeune fille standard à un bourreau de travail inaccessible.