Le bal de la Saint-Valentin

Ouvert à tous

La Saint-Valentin

La cloche sonne, il est l'heure pour les élèves d'aller se changer et se préparer. Les filles se maquillent, se pomponnent, ricanent, les garçons se lancent des défis de drague, enfin pour la plupart. La sécurité a été augmentée dans le château, histoire de ne pas avoir de surprise lors du bal. Les professeurs sont en place, tout comme les Aurors. Pour l'occasion, la grande salle a été décorée aux couleurs de l'amour, rouge, blanc, rose domine l'immense pièce. Les tables sont disposées aux abords de la pièce et une piste de danse a été aménagée. Des pétales de fleurs volent au-dessus de vos têtes, survolés par des étoiles filantes. Le faux plafond donne à cette soirée une allure plus mystique, plus romantique.

La lumière est tamisée, grâce à des bougies disposées de façon très astucieuse. La musique est douce et lente, tout est réuni pour, le temps d'une soirée, vous faire oublier tout ce qu'il s'est passé récemment. Sur l'estrade où sont normalement placées les tables des professeurs, vous pouvez retrouver l'urne qui servira aux votes. Juste à côté, il y a des petits papiers rose pour le choix de la reine et rouge pour le choix du roi. Un professeur est aux aguets à côté de l'urne. Si vous avez faim, toutes sortes de plats, desserts sont présents sur les différentes tables. Les boissons non alcoolisées pour les élèves sont également mises à disposition. Cette année, l'école à vu les chose en grand. Sur les murs, de grands draps sont tendu, peint par certains élèves. Des cœurs, pétales de rose, scènes romantiques recouvrent donc les murs.

Quand vous entrez dans la salle, vous pouvez ressentir une douce chaleur, tout semble vraiment parfait. Il est l'heure de vous amuser, à vous de jouer pour vous trouver un cavalier ou une cavalière.

Awful

Un bal pour la Saint Valentin. Fête typiquement moldu qui à ces yeux n'avait aucun sens. Pour Richard, imposer une date où les couples doivent s'offrir des cadeaux ou passer une bonne soirée était ridicule. Il n'avait pas besoin de ça pour décider d'emmener Lynn sur une île déserte ou pour lui faire un cadeau. L'intention devait être spontanée et non pas prévue et attendue.

À son grand malheur, en tant que Chef du département des accidents et catastrophes magiques, il se devait d'être présent afin de s'assurer que toutes les mesures de sécurité avaient été mises en place. Sa présence avait aussi pour but de rassurer les élèves en leur montrant que le Ministère de la magie veillait sur eux.

La soirée promettait d'être d'un ennui mortel. Sans trop se presser il avait été se trouver un nouveau costume pour l'occasion. Il aurait voulu oser le rouge qui était de circonstance mais malheureusement trop peu discret. Il aimait se faire remarquer mais pas ce soir-là. Il avait donc opté pour un éternel costume sombre et élégant avec pour seul touche rouge une mouchoir dépassant de la poche avant de sa veste.

Il se demandait ce que Lynn porterait pour l'occasion. Il n'avait aucun doute, elle serait magnifique comme toujours, éclipsant tout le reste. Richard savait qu'il aurait du mal à rester concentrer surtout parce qu'il imaginait très bien ce que la jeune femme pouvait porter en dessous. Ne pas pouvoir profiter de cette soirée avec elle était on ne peu plus frustrant et encore plus quand il savait qu'elle serait capable de jouer avec lui dans le seul but de le faire languir.

Il s'était donc présenté au château peu avant l'heure indiquée sur son coupon d'invitation. Richard avait pris un temps d'arrêt lorsqu'il avait franchi les portes de la Grande Salle. L'ambiance était tamisée et feutrée, idéale pour permettre aux jeunes couples de passer une soirée tranquille. En soi, l'endroit était agréable mais il était à des lustres de ce qu'il aurait préparé pour Lynn. Quelques couples étaient déjà présents dans la pièce et Richard eu du mal à contenir une grimace de mépris.

Il sentait qu'il allait être compliquer de supporter la vue de ces petits morveux en chaleur. Il n'avait malheureusement pas le choix. Plaquant en sourire sur son visage il fit quelques pas dans la pièce, cherchant des yeux un visage adulte vers qui se diriger afin d'entamer une discussion. Les rares élèves présents dans la salle se tournèrent à son passage, chuchotant aussitôt. Il souriait à ceux dont il croisait les regards, se montrant ouvert et sympathique.

Intérieurement Richard se dit que le début de soirée allait être long...

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« Le Bal de la Saint-Valentin »Les bals… ça n’avait jamais été mon fort, même lors de la scolarité… Lorsqu’il y en avait, soit je n’y participerais pas, soit j’y allais seule avec Alex’. En général, on faisait les piquets autour des snacks qui pouvaient être servis et on jugeait les autres en riant.

Mais cette fois, j’étais obligée d’y aller. En tant que professeur, j’étais obligée de m’y rendre pour faire la sécurité. Ah et le chaperon. Surtout en cette soirée spéciale Saint-Valentin. Est-ce que les idiots fêtant cette journée, savaient qu’à la base, le fameux Saint Valentin n’était qu’un martyr. Il a été exécuté le 14 février dans les années 260, 270… Je ne savais plus. En bref, cette fête n’avait été créée que par les moldus pour ne servir que d’excuses pour acheter des fleurs et ce genre d’objets complétement inutiles. Si réellement, ils étaient amoureux de leur partenaire, pourquoi attendre ce genre de jour, dicté par des personnes se fichant de l’amour, pour faire plaisir à leur moitié ? Bandes d’idiots…

Je finissais de me battre avec le nœud papillon, réessayant pour la énième fois en grognant. Une robe aurait été plus facile à enfiler mais qu’est-ce que je détestais ça… Alors voilà, j’avais mis mes économies dans un nouveau costume, noir. L’ensemble le plus simple et le plus classique au monde.

« Vivement que ce soit fini… J’ai l’impression d’être en laisse. Grognais-je en me regardant dans le miroir de ma chambre. »

Je regardais un instant l’heure et je partais en direction de la Grande Salle. D’autres professeurs devaient déjà y être, ainsi que des élèves, alors j’avais intérêt à ne pas être en retard, même si j’étais en avance par rapport à l’heure que nous avait été indiquée. Je n’étais pas une diva, loin de là et j’avais le malheur d’être ponctuelle. L’effervescence était déjà en train de gagner les couloirs, certains jeunes étant en retard pour aller se préparer et se hurlant dessus car c’était la faute de l’un des deux.

En arrivant dans la Grande Salle, j’entrais directement dans cette « horrible » ambiance aussi niaise que pouvaient l’être les jeunes élèves. Une musique qui me donnait plus envie de dormir, que de danser. Des bougies pour donner une ambiance tamisée. La seule chose que j’appréciais regarder, c’était le faux plafond enchanté, c’étaient les étoiles filantes. Les pétales de fleur, par contre… Et cet excès de roses et de cœurs aux murs… J’en avais déjà marre…

Quelques élèves étaient déjà présents, certains arrivaient et se bousculaient autour de moi, me contournant. Des professeurs étaient aussi là, même si le reste allait bientôt arriver. Je pouvais voir que Richard - connu et croisé lors de ces six années chez les Ombres mais, dans cet endroit, il m’était totalement inconnu - était déjà là et que les élèves présents parlaient sur son passage, sûrement intrigué sur sa présence.

« Bonsoir, Monsieur… Hm… Jones, c’est ça ? Vous travaillez au Ministère ? Je ne pense pas que vous me connaissiez, je suis professeur ici, Casey McLellan. »

Je l’avais rejoint, pour essayer de le sauver de la faune de Poudlard et éviter qu’il ne soit le sujet de la journée.

« Ils se sont vraiment donnés à leur maximum pour la décoration, n’est-ce pas ? »

Non. Vraiment, non. Je n’aimais pas cette décoration. Je n’aimais pas le peu de temps que je pouvais passer dans cette salle, car trop bruyante, mais avec cette décoration rouge, rose et blanche… Cette soirée allait vraiment être un calvaire. Ou alors, j’allais finir au snack à grommeler dans mon coin jusqu’à un certain moment…
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Le bal de la Saint-Valentin

L'amour est éphémère, sauf quand il danse avec la folie.

Est-ce que j'ai vraiment envie d'y aller ? Clairement, non. Bon, je vais y voir Richard, même si on devra faire croire qu'on ne se connaît pas, les ombres vont attaquer à notre signal, ce qui est une bonne chose pour éloigner le doute qui plane sur nous et, enfin, on pourra être un peu tranquille avec mon frère. Ce sont les autres qui vont être soupçonnés et plus nous, pauvres petits élèves qui ne se doutent de rien. Certains ne ressortiront pas en vie de cette soirée. Je ricane devant mon miroir. Cette robe noire me va à merveille, suivant les courbes de mon corps à la perfection. Je l'ai acheté pour Richard, je suis sûre qu'elle lui plaira et, elle est facile à enlever également. Bon, point négatif, dans cette robe, je ressemble un peu à une élève, déjà que je suis assez petite, ce n'est pas le top, mais au moins je pourrais me fondre dans la masse. Dernière retouche de rouge à lèvres et me voilà en chemin vers la grande salle.

Les élèves se pressent, comme si leurs vies en dépendaient. Certains ramènent des fleurs, d'autres des chocolats ou même des bijoux. C'est d'un ridicule. Moi, je porte un collier que Richard m'avait offert au tout début de notre relation. Or blanc, monté d'une magnifique émeraude tailler à la perfection. Il est assorti à un petit bracelet très fin que je porte au poignet droit et à une bague à ma main gauche. En soit, quelque chose de sobre, mais de très bien ouvrager. Je descends les escaliers avec aisance, porter des escarpins demande de l'entraînement, afin de ne pas paraître cruche. Les bonnes manières ont fait partie de mon éducation, après tout, je suis une Grindelwald.

Quand j'arrive dans la grande salle, elle est déjà bondée et je ne parviens pas à trouver mon frère ou le ministre. Finalement, je me rabats sur un coin de la salle, regardant les élèves se pavaner, faisant mine de surveiller, une coupe de champagne à la main. J'ai envie de vomir, toute cette ambiance me débecte, ce rouge est assez fade, un peu de sang le rendrait plus beau à mon sens, mais il n'est pas l'heure. Certains se pressent sur l'urne en y insérant deux papiers. Il y en a qui essaient de tricher et qui se font punir en étant renvoyé du bal. Les imbéciles.

Finalement, je perçois au loin un visage familier. Je souris très légèrement et mine une révérence. Mon très cher époux est vraiment classe dans son beau costume sombre, mais, à côté de lui, se trouve une autre personne. Elle a beau être des ombres, je ne supporte pas que quelqu'un soit si proche de Richard. Si je ne devais pas me retenir de montrer qu'il m'appartient, je ne me gênerais pas pour la faire s'agenouiller devant moi. La colère m'envahit, mais je continue à sourire, seul quelqu'un me connaissant profondément peut se rendre compte de la rage qui bouillit en moi. La soirée commence plutôt bien.

©️️️️️️Laxy Dunbar

Richard n'eut pas le loisir de rester seul très longtemps lorsqu'une de ces connaissances s'approcha de lui. Casey Mclellan. Il la connaissait depuis quelques années grâce aux Ombres mais ne l'avait jamais vraiment fréquenté. Pas son genre. Du tout même.

Ici ils étaient de parfait inconnu mais Richard avait l'habitude de jouer une nouvelle rencontre. Il tendit la main vers la professeur et la serra doucement et brièvement.

« C'est exact, Richard Jones, je suis le Chef du département des accidents et catastrophes magiques, je viens en tant que représentant du Ministère. Enchanté de vous rencontrer Madame Mclellan. »

Il affichait un faux sourire avenant. Intérieurement Richard la remerciait d'être venue lui parler, discuter avec un membre du corps enseignant qui n'était pas du côté des Ombres pouvait se révéler d'un ennui mortel. Le jeune homme jeta à nouveau un coup d’œil à la décoration, c'est alors que ces yeux se posèrent sur une silhouette qu'il se connaissait que trop bien. Lynn était sublime comme prévue, il la détailla rapidement avant de croiser son regard. Il eu un très léger sourire. Elle était en colère, très en colère de le voir ainsi discuter avec une autre femme qu'elle.

« En effet... Ils n'auraient pas pu faire... Mieux... »

Quiconque connaissait un minimum Richard devinait aisément qu'il pensait exactement l'inverse de ce qu'il venait de dire, encore fallait-il le connaître pour le savoir.

« Vous êtes donc professeur ici ? Quelle matière enseignez-vous ? »

Il sentait le regard pesant de Lynn sur eux, lui donnant des picotements dans la nuque. Il adorait ça. La rendre jalouse. Parce qu'au fond elle savait qu'il lui appartenait, qu'il n'avait d'yeux que pour elle mais la rendre jalouse était son petit passe-temps préféré. Il profitait de cette discussion pour pouvoir analyser la salle, chacune des issues. Tout devait être parfait.

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Le bal de la Saint-ValentinElowen O'Neill & tout le mondeElowen faisait face à un problème relativement simple dans sa chambre. Une question sommes toute banale au milieu de cette pièce jonchée de pièces vestimentaires en tout genre. Comment s’habiller ? Oh, pas qu’elle avait envie d’attirer les regards, mais la jeune alchimiste appréciait embêter son monde, titiller les personnes qu’elle appréciait… Et porter autre chose que ses tenues habituelles pour les jours spéciaux. Un léger sourire s’afficha sur ses lèvres lorsqu’elle vit, finalement, ce qu’elle allait porter.

Aucune idée de l’effet que cela ferait sur autrui, tout ce qu’elle souhaitait était d’être à l’aise, de pouvoir se mouvoir sans difficulté tout en ayant la possibilité d’avoir sa sacoche avec elle. Certes, cela ne lui servirait à rien, mais elle se sentait tellement plus à l’aise avec son matériel d’alchimie qu’elle ressentait le besoin de l’avoir avec elle. Il la rassurait, lui donnait l’impression d’être plus forte, elle-même et vu ce qu’elle comptait faire, elle aurait bel et bien besoin de ce courage. Le plus naturellement du monde elle enfila sa robe, d’un noir de jais qui laissait pourtant apercevoir sa peau au niveau de ses bras. Elle fit quelque pas dans la pièce, se mouvant pieds nus afin de sentir la manière dont se mouvait le vêtement avant de sourire et d’attraper une paire de sandale, toutes simples, qu’elle enfila. Elowen savait pertinemment que des talons la ferait tomber en deux temps trois mouvements et elle devait passer à travers le château afin de rejoindre la grande salle. Elle finit par attacher ses cheveux, les remontant sans réelles difficultés et laissant sa nuque nue.

L’ancienne Poufsouffle attrapa sa besace d’un rouge tendant vers le bordeaux qu’elle attacha à sa taille et refit quelques pas. Un, deux, trois, tout lui semblait fonctionner sans problème, ne pas poser souci et elle inspira profondément. Des bals, elle en avait connu autant à Poudlard qu’ailleurs dans le monde, mais c’était toujours différent lorsque l’on souhaitait faire réagir quelqu’un. Elle pensa un bref instant à l’autre professeur, à cette personne qu’elle considérait comme une « beauté glacée » et ses joues rosirent brièvement. L’embêter, Elowen voulait encore l’embêter, lui tomber dessus, voir ses réactions et entendre ses remarques. Elle voulait également découvrir de quelle manière Casey s’était habillée ainsi que les autres tenues, voir qui était présent. Sa curiosité était titillée et elle finit par quitter son antre, le cœur battant à tout rompre.

Dans les couloirs, elle croisa de nombreux élèves. Certains couraient vers les salles communes, d’autres semblaient devenir impatients et une autre partie se dirigeait également vers la grande salle en compagnie de leurs amis ou de leur moitié. L’irlandaise sourit, amusée de voir l’effervescence présente et elle salua une partie de ceux qui lui faisaient un signe de tête ou prononçaient une simple parole. Pourtant, Elowen s’arrêta quelques instants en bas des escaliers, non loin de cette salle où elle devait entrer, ses pensées partant dans tous les sens…

- Et si je me cassais la figure en entrant… ça casserait tellement tout… Ou si je la vois déjà accompagnée, qu’est-ce que je ferais ? En soi, on se connait seulement depuis peu, je n’ai jamais réussi à retomber sur elle avant… Même si elle doit être présente aujourd’hui peut-être qu’elle ne veut pas me voir…

Elle marmonnait, provoquant chez certains des élèves l’apparition d’une mine curieuse et elle serra finalement le poing. L’alchimiste savait que se casser la tête ne servirait à rien, qu’il fallait juste qu’elle fasse comme d’habitude et que tout irait bien. Elle finit par passer le seuil de la porte de la grande salle, scrutant les lieux aux teintes rosées et aux décorations rappelant la fête des amoureux afin de voir si elle repérait quelqu’un qu’elle connaissait. Des étudiants, à gauche à droite, en train de papoter entre eux et quelques adultes étaient également présents. Tous étaient bien habillés, bien sûr, mais le regard vert d’Elowen resta fixé sur l’un des êtres qu’elle connaissait dans la salle.

« Elle » était là. « Elle » était habillée d’un costume qui faisait perdre ses moyens à la jeune femme car ce dernier lui allait étrangement bien. Beaucoup trop bien aux yeux d’Elowen qui déglutissait et devait reprendre contenance avant de se mettre en route. Ses sandales touchèrent le sol, l’une après l’autre, et la brunette ne réalisa que peu de temps après qu’elle se trouvait non loin de tout ce petit monde adulte qu’elle avait aperçu de loin, même si… Même si elle ne voyait qu’une seule et unique personne en réalité. Pourtant, elle aurait pu porter son regard sur quelqu’un d’autre, sur n’importe qui… Mais seule « Elle », l’attirait naturellement. Aux côtés de la jeune femme se trouvait un homme, un être qui disait bel et bien quelque chose à Elowen même si elle devait fouiller ses souvenirs ou ce qu’elle avait bien pût lire ou entendre. Lui aussi portait un costume, même si pour les hommes cela s'avérait plus habituel.

- Bonsoir professeur McLellan, monsieur… Jones, c’est bien cela ? J’espère que vous vous amuserez bien au bal.

Elle réfléchissait à tout allure, cherchant quoi dire, quoi faire afin que cela ne soit pas mal prit, que ce ne soit pas un dérapage pur et dur faisant qu’Elowen se mordilla l’intérieur de la joue. La jeune femme n’avait plus l’habitude de se présenter de manière formelle, en réalité, faisant qu’intérieurement elle était perdue. Totalement. Certes, les personnes l’entourant lui disaient quelque chose, même si c’était vague dans son cerveau, mais une part d’elle-même restait perdue et tentait de se rattacher au seul être qu’elle connaissait réellement. Elle se tourna le plus naturellement du monde vers Casey qu’elle se retenait de détailler entièrement du regard et un léger sourire s’afficha sur ses lèvres malgré tout.

- Le costume vous va à ravir professeur McLellan. Même si le nœud papillon doit être légèrement dérangeant, non ?

La demoiselle tourna un bref instant la tête, apercevant à travers la foule l’une des auror en charge de la sécurité de Poudlard. Elle l’avait déjà croisée et Elowen se creusa la cervelle un bref instant. Bakers. Rien d’autre ne lui venait en tête. Cela l’agaçait intérieurement de ne retenir que les noms de famille, mais c’était ce qu’elle entendait le plus lorsqu’elle vagabondait dans Poudlard. Les prénoms ? A quoi cela servait-il après tout ? Poliment, l’alchimiste lui fit un signe de tête afin de la saluer avant de se dire que traverser la salle serait bien plus simple. Parfois, elle avait réellement envie de se baffer mentalement.

©️ Justayne

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« Le Bal de la Saint-Valentin »Du regard, malgré la présence de l’Ombre travaillant au Ministère, j’essayais de trouver du courage liquide. Les ordres avaient été clairs et il allait me falloir beaucoup de cette boisson alcoolisée pour éviter de penser à ce qui allait se passer. Des jeunes vies allaient partir, d’autres allaient souffrir et mon estomac était déjà en train de se retourner. Mais, comme toujours, j’accomplirai la mission. Je volerai la vie à des âmes innocentes et je servirai la cause. Comme toujours.

Revenant à l’instant présent, je serrais rapidement la main de Richard avant de faire un léger pas en arrière. Nous avions beau faire semblant de se rencontrer pour la première, je n’avais pas manqué de remarquer la présence de la jumelle Grindelwald dans un coin de la salle et je n’avais pas envie de m’attirer ses foudres… En quelques années, il était plus que facile d’apprendre à ne pas dépasser certaines limites, même sous couverture. Et s’approcher trop de Richard - même s’ils n’étaient pas mariés, pour les membres extérieurs à l’Ombre -, c’était quelque chose qu’aucun membre de l’Ombre ne pouvait faire, intentionnellement ou pas. A part s’il voulait souffrir…

« Oh, ils auraient pu faire mieux… Peut-être en rajoutant quelques cœurs ? ironisais-je en attrapant enfin une coupe de champagne à la volée, grâce aux elfes de maisons passant entre les membres adultes pour leur en proposer. »

Je bus une petite gorgée en observant les gens qui s’amassaient, les élèves qui arrivaient… ça devenait rapidement bondé… Presque claustrophobique.

« J’enseigne l’études des runes. Autant dire que ce n’est pas un cours que les élèves apprécient, ce qui me laisse assez de temps pour errer dans le château… »

J’allais continuer à faire la conversation en effectuant l’analyse des élèves, voir lesquels étaient les plus faibles, qui pouvaient être une menace malgré son niveau scolaire… En somme, qui seraient mes cibles et de qui je protégerais Richard et les membres plus haut placés que moi… Lorsque mon regard fut happé par l’arrivée d’un des membres du corps professoral de Poudlard. Alors que mon esprit devait rester aux aguets, plongé dans sa mission, il divagua, observant la professeure d’Alchimie qui se dirigeait vers moi…

Ce n’était plus la simple professeure, en apparence simple, qui s’était débattue pour attraper un pauvre livre dans la bibliothèque… C’était une belle femme - enfin, elle l’était déjà lors de notre première rencontre -, c’était juste… Comme si j’étais devenue la proie devant cette belle panthère au regard émeraude, qui me déstabilisait… Je ne pouvais pourtant pas me laisser aller à ses charmes, à jouer la charmeuse avec elle, à la séduire… Je devais rester concentrée… Je devais me ressaisir et être consciente qu’après m’être masquée, je devrais l’attaquer comme n’importe qui… Pensée qui me fit serrer légèrement la prise sur mon verre.

« Bonsoir, Prof’. la saluais-je avec un petit sourire - charmeur - en coin, avant de le perdre aussi vite. »

Intérieurement, je roulais des yeux en évitant de le faire réellement. Bien, Casey, faire ça juste devant Richard, quel exemple de professionnalisme… Entre le surnom et le magnifique sourire charmeur... Enfin, tant que j’effectuais ma mission, je pourrais coucher avec qui je voulais, ça ne serait pas un souci. Enfin, pas que… Bref. Autant évacuer au plus vite ces images en discutant tout naturellement… Mais voilà qu’elle complimentait ma tenue. Avait-elle décidé d’inverser les rôles, ce soir ? Pourquoi fallait-il qu’elle ait choisi cette soirée en particulier ?

« Vous allez finir par donner l’impression à Monsieur Jones, qu’il est la cinquième roue du carrosse, faites attention. Mais merci. répondis-je, simplement, avec de nouveau ce léger sourire en coin, qui disparut rapidement. »

Bien sûr qu’elle aussi, avait une superbe tenue, cette robe noire ne faisant que la mettre en valeur, tout comme sa coiffure remontée, donnant une vue plus que dégagée sur son cou… Mais je n’étais pas là pour draguer. J’étais présente pour faire acte de présence avant d’exploser les portes en tuant et blessant tout ce qui passait sur mon passage…

Changeons de sujet. Ça valait mieux. Discuter sans paraître étrange tout en restant aux aguets… Ou mieux, fuir pour ne pas être tentée par la distraction en robe noire et aux yeux verts.

« Je vais aller saluer, madame Bakers. Si vous voulez bien m’excuser… »

Je faisais un simple signe de la tête avant de me diriger vers l’Auror qui était à l’écart. Cela me permettrait aussi d’avoir une autre vision de la salle, n’étant pas entourée par des élèves et des professeurs, ainsi que des bruits parasites. En arrivant près de la jeune femme, bien qu’elle soit plus jeune que moi et d’un même « niveau », lorsque nous n’étions qu’Auror et professeur, je me refusais de la regarder droit dans les yeux. J’essayais tous les stratagèmes pour ne pas que ce soit suspect et j’y arrivais en général. Parce qu’elle restait l’une des chefs des Ombres et, de ce fait, mon plus haut supérieur hiérarchique. La fixer droit dans les yeux était, pour moi, synonyme d’irrespect alors, je ne le faisais pas, jamais. C’était pareil avec son jumeau.

« Bonsoir. Vous ne vous ennuyez pas trop, seule, ici ? Enfin, même si le spectacle des jeunes en proie aux hormones doit être amusant, vu d’ici. »

Je me tournais vers la foule, élèves se mêlant aux professeurs et à d’autres personnes s’occupant de la sécurité, tout en buvant mon champagne. J’évitais de recroiser du regard la jeune professeure, bien consciente qu’elle était bien trop distrayante pour mon esprit et pour ma mission. J’avais repris cette mine totalement impassible, plus de sourire qui se perdait, à cause de la présence d’Elowen et de son naturel me contaminant. Faites que Richard et Lynn n'aient rien remarqué et ne me fassent pas de remontrances, car la moindre distraction pouvait être fatale, ce soir...
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C'est un jeu dangereux !Aaron x beaucoup de gensUn bal, la pire chose inventée dans ce monde pourrit. Déjà que cela ne donnait pas envie, mais il fallait juste rajouter des gamins et un endroit insupportable et il devenait la pire torture possible. Bien entendu, je n’avais pas le choix de m’y rendre. Tout d’abord dû à mon rôle dans cette école, qui était également ma couverture. Seulement, cette soirée avait été choisie afin d’assurer notre innocence aux yeux de nos ennemis. Même s’il n’était pas nécessaire de le faire maintenant, il était beaucoup mieux de prévoir une preuve pour plus tard. Malheureusement, il était impossible de prévoir l’avenir donc je ne pouvais que réfléchir aux issues présentes.

Enfin, tout cela pour dire que j’étais bien obligé de me rendre dans cette ignoble soirée. Destiné aux amoureux, cela la rendait encore plus insupportable. Les couples étaient déjà assez ennuyeux, leur rajouter une soirée rendait cela encore plus incommodant. Je m’étais simplement habillé d’un costume sombre, je ne voulais pas attirer l’attention, c’était inutile. Même si j’avais prévu toutes les possibilités de cette soirée, toutes les échappatoires pour nos troupes, je préférerais faire une dernière vérification. Donc, j’arrivais avec un léger retard dans la salle. Chose que j’excusais en prétextant un accident de costume, mon masque souriant sur le visage. Bien entendu, ils me croyaient, comment ne pas croire en Aaron Bakers. Cet homme dégoûtant de gentillesse, de bienveillance, de joie, de mensonge. Arrivé dans la salle, mon regard se promenait autour de moi. Dans un coin caché par les élèves entrant, je regardais silencieux. Je pouvais voir l’énervement de ma sœur, chose qui me faisait sourire. Ils n'étaient pas possibles tous les deux, mon regard se trouvait rapidement attiré par la jeune professeure d’alchimie qui se dirigeait vers Richard et l’exécutrice que j’avais choisie. Je regardais la scène, mais bien entendu, je gardais un visage empli de gentillesse. Je répondais aux élèves et professeurs me saluant, tout en gardant un œil sur mes ombres. Fin observateur, je remarquais les regards échangés entre les deux professeures. En soi, cela ne me regardait pas, tant que cela ne dérangeait pas à notre mission. Je pouvais me trouver bien embêter si entre blessés cette fille, elle choisissait plutôt de se tourner contre nous. Je décidais finalement de sortir de mon poste d’observateur, afin de me diriger vers ma sœur. Marchant tranquillement, je prenais un verre en passant. Arrivé à sa hauteur, je prenais une gorgée de ma boisson, avant de finalement prendre la parole à voix basse et calme pour que personne ne remarque quelque chose de bizarre au sujet de la conversation.

« Allons allons ma chère sœur, tu es arrivée bien tôt. Je pensais que ma cavalière m’attendrait, souris, c’est une superbe soirée. »

Bien entendu, mes paroles avaient une toute autre signification. Je ne doutais pas d’elle une seconde, elle savait se contrôler quand il le fallait. Seulement, je voulais lui signifier que son énervement pouvait être voyant à certains moments. Par la suite, mon regard se tournait vers l’exécutrice. Même, si je l’avais recruté, je me devais de jouer le jeu de la connaissance partielle.

« Madame McLellann, n'est-cen pas? Enchanté, je suis Aaron Bakers. Je suis l’un des aurors en charge de la sécurité à Poudlard, nous nous sommes croisés dans les couloirs quelques fois. Les élèves parlent souvent de vous, vous êtes assez apprécié. »

Je lui tendais ma main, alors que je gardais mon regard sur sa personne. Mon faux sourire sur le visage, je savais bien qui elle était. J’avais passé de nombreuses candidatures, avant de finalement choisir la meilleure pour m’assurer la protection des ombres à Poudlard. J’attendais qu’elle prenne à son tour ma main, pour finalement continuer.

« Belle soirée, n’est-ce pas ? Prenons garde de ne pas nous laissé emporter par l’amour, cette soirée est réservée aux élèves. Mais, n’est-ce pas tentant de se perdre par ce jour remplit de sentiments et cette magnifique décoration ? »

Elle pouvait coucher avec qui elle souhaitait, cela ne me concernait aucunement. Seulement, si cela commençait à entraver la mission, c’était embêtant. Bien entendu, à ce moment-là, nous serions obligés de réagir. Je n’avais pas besoin d’une exécutrice mettant un de ces dégoûtants sorciers du côté du ministère avant sa mission. Ma légère pression sur sa main, cachée par mon faux sourire devait lui faire comprendre que je surveillais. Je ne comptais pas leur refuser de l’amusement, mais bien entendu, la mission devait être privilégiée. Je finissais par lui lâcher la main, mon sourire toujours présent, je rapprochais mon verre de mon visage pour prendre une gorgée. Je ne pensais pas qu'elle allait me décevoir, mais je préférais m'attendre à toute possibilité. ©️ DABEILLE

Le bal de la Saint-Valentin

L'amour est éphémère, sauf quand il danse avec la folie.

La soirée commençait à peine et Richard me faisait déjà fulminer. C'est qu'il le faisait exprès en plus ! Il allait me le payer, mais je ne perds pas mon sourire angélique. Une minute plus tard, l'ombre vient me saluer en gardant les yeux baissés. C'est bien, elle connaît sa place, néanmoins, ce n'est pas le moment pour elle de montrer à tout le monde qu'elle n'ose pas me regarder dans les yeux. Je bois une gorgée de champagne en l'écoutant parlé, on arrive à s'entendre sans crier avec cette musique, c'est déjà ça.

« Bonsoir. Vous ne vous ennuyez pas trop, seule, ici ? Enfin, même si le spectacle des jeunes en proie aux hormones doit être amusant, vu d’ici. »

- Bonsoir très chère, non, je ne m'ennuie pas trop, mon travail et de veiller au grain et c'est pour cela que je préfère rester à l'écart. Comment se passe votre soirée ? J'ai vu que vous avez rencontré le ministre des catastrophes magiques, il a l'air de bien vous apprécier. Gardez l'œil ouvert, on ne sait jamais.

Je prends une autre gorgée en souriant et lui murmure de ne pas baisser son regard quand nous étions sous une couverture, ce n'est pas du tout discret et ça attire l'attention. Je vois mon frère dans un coin de la salle, nos regards se croisent et il se dirige vers nous. Je souris, mais de manière très sincère, j'ai cru ne jamais le voir arrivé. Je fais mine de m'incliner très légèrement devant lui.

- Je pensais que tu étais déjà là, c'est pour cela que je suis descendu. De plus, les enfants avaient tellement hâte que je me suis présentée plus tôt, histoire d'être là pour les chaperonner.

Je passe ma main autour du bras de mon frère, si nous n'étions pas de la même famille, nous passerions presque pour un vrai couple. Placée sur cette estrade, la vue était imprenable. Personne, hormis nos alliés, ne savait que l'ennemi était déjà dans le château et que nous étions au courant de tout les petits secrets de ces élèves. J'ai tellement hâte de leur briser un après l'autre.

- Nous ne sommes pas du tout poli, allons donc saluer ce cher ministre, il va bientôt se faire envahir de fan.

Je ricane, mais je n'en pense pas moins. Il serait embêtant que Richard ne puisse pas s'éclipser discrètement à cause des gamines en chaleur qui le trouve à leur goût.

Les élèves étaient de plus en plus nombreux à rentrer dans la Grande Salle. Une grande majorité d'entre eux était accompagné, mais quelques-uns, c'était glissé parmi les couples avec, il semblerait, l'espoir de ne pas finir seul la soirée. Richard surveillait avec attention tout ce petit monde tous en discutant avec les deux professeurs. Casey mis rapidement fin à la discussion mais le jeune homme n'étais pas dupe. Il avait repéré le petit jeu entre les deux femmes et cela l'agaçait profondément. Ils étaient là uniquement pour faire semblant et non pas pour s'enticher de quelqu'un qu'ils devraient certainement éliminer à un moment ou à un autre. Sauf si bien sûr la jeune femme les rejoignaient.

« Je suis ici pour le travail mais j'essaie tout de même de m'amuser, après tout, il serait déplacé de ma part de ne pas profiter de cette belle soirée dans un lieu aussi magique. »

Il sourit à la jeune femme, refusant poliment la coupe que lui tendais un elfe de maison. Il devait garder les idées bien claires pour le reste de la soirée.

Du coin de l’œil il aperçut Aaron rentrer à son tour avec un léger retard. Richard le connaissais assez pour savoir qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'effectuer une dernière vérification, c'était peut-être ce qui leur serait bénéfique ce soir-là. Il avait confiance en lui, tout avait été prévu, tout avait été anticipé pour que la mission réussisse.

Ne se défaisant pas de son sourire avenant, il reporta son attention sur la jeune femme devant lui.

« Vous êtes donc… Professeur d’Alchimie si j’en crois votre petite sacoche. Je n’ai pas étudié à Poudlard mais dîtes moi, quelle est la différence entre l’étude des potions et l’alchimie ? »

Il feignait l’ignorance pour gagner du temps et trouver un sujet de discussion qui ferait parler la jeune femme. Il vit Aaron et Lynn discuté au loin avec Casey. Visiblement, Aaron faisait une petite mise au point avec cette dernière, l’échange subtile entre les deux femmes n’avaient pas dû lui échapper. Richard savait qu’Aaron n’apprécierait pas cette distraction.

Richard jeta un coup d’œil à sa montre à gousset. Il lui tardait que le signale soit donné. Cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas pu se défouler, trop longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de faire couler le sang.

Invité

Le bal de la Saint-ValentinElowen O'Neill & tout le mondeElowen scruta la blonde s’en aller pour saluer d’autres personnes et se concentra un peu plus sur son vis-à-vis, membre du ministère et… Et en fait, la jeune alchimiste ne savait rien replacer de plus si l’on retirait le nom de celui-ci. Elle n’avait eu que de très rares contacts avec les différents ministères lors de ses voyages et, intérieurement, l’ancienne Poufsouffle se disait qu’elle avait eu de la chance lorsque l’on savait tout ce que pouvait faire l’alchimie. Devoir rendre des comptes ne lui aurait pas plût, l’aurait rendue digne d’une Licorne effarouchée et Elowen savait pertinemment qu’elle aurait tout fait pour disparaître des radars.

La question de la différence entre l’alchimie et les potions fusa, laissant quelques instants la jeune femme perplexe. Pouvait-elle dire, sans crainte, qu’il y avait toujours un prix à payer en alchimie ? Préciser jusqu’où cela pouvait aller ? A moins qu’elle ne taise cette dernière information, se disant que peu de gens pouvait réellement y faire attention. Elle se voyait mal expliquer, en dehors d’un cours pour des personnes qui se lanceraient réellement dedans, que la vie faisait partie des prix possibles lorsque l’on employait des méthodes alchimiques. Instinctivement, elle baissa les yeux vers sa sacoche, seul objet qu’elle emmenait pratiquement tout le temps avec elle pour diverses raisons dont celle du matériel. Elle n’avait pas le choix, après tout, c’était là que résidait la plus grande différence entre les deux matières.

- La différence entre la potion et l’alchimie ? Tout simplement le prix à payer, monsieur. Pour réaliser une potion il suffit de réunir les ingrédients, dans mon cas il ne faut pas craindre de payer quelque chose en plus, d’y mettre du sien et de savoir calculer le juste prix entre les éléments. Une transmutation n’a pas la même base qu’une création complète pouvant coûter bien plus cher.

Elle n’arrivait pas à rajouter que tout comptait dans ce « prix ». Un objet quelconque, une pierre, une feuille, du sang, de la chair, de l’argile, un simple cheveu ou tout autre chose. Alors comment pourrait-elle ajouter « la vie » dans sa réponse ? Non, Elowen préférait éviter, tout comme elle évitait de parler d’homoncules et de golems dès le premier cours. Chaque alchimiste était différent, avait un but bien à lui et ce même si la pierre philosophale restait un rêve pour chacun d’eux, un rêve réalisé par Nicolas Flamel avant qu’elle ne soit détruite et qu’il disparaisse tout comme sa femme après avoir vécu de nombreuses années.

Ses prunelles se fermèrent une brève seconde, ses doigts jouant dans l’air alors qu’elle réfléchissait. Cela avait beau être son domaine, en parler restait difficile à des personnes extérieures car son métier initial restait assez tout méconnu, dangereux et elle l’avait vu à de nombreuses reprises sur les différents continents. Des personnes disparaissant du jour au lendemain, des expérimentations ratées, des êtres réduits à un état proche de la mort. Elle se mordilla les lèvres avant de sourire à nouveau.

- Même lorsque l’on travaille, rien ne nous force à ne pas profiter d’une fête. Même s’il faut faire un peu plus attention et ne pas faire n’importe quoi.

L’irlandaise sourit à cet être lui faisant face, même si elle n’était pas la plus à l’aise. La foule alentours en réalité ne l’aidait pas vraiment, la jeune femme ayant bien plus l’habitude des lieux où elle pouvait avoir la paix et ce même si elle était naturellement sociable. Trop aux yeux de ses parents.

- Par contre, l’alchimie anglaise est bien plus cadrée que celle d’autres pays. Moins créatrice et ce même si elle l’était à l’origine.

Elle l’avait marmonné plus que dit tout haut. Bien sûr, elle s’en était rendue compte lors de ses voyages, mais le dire ainsi lui faisait bizarre. Comme si… Comme si quelque chose voulait limiter cette branche dans les nations anglo-saxonnes alors qu’en remontant dans le temps tout partait dans tous les sens. Était-ce pour limiter les dégâts ? Elle l’avait lu quelque part, mais l’information n’arrivait pas à lui revenir en tête avec les différents sons.

Un petit coup au niveau de sa jambe lui fit baisser les yeux, un elfe de maison s’y trouvait et tenait un plateau sur lequel se trouvait différentes coupes. Présente pour s’amuser, elle ne voyait pas le problème à en prendre une, à savourer le breuvage à l’intérieur, mais ce ne fut pas la première chose qu’elle fit. Naturellement, elle salua la petite créature qui lui répondit avant de lui demander comment elle allait. Elowen savait, intérieurement, qu’elle était bien plus à l’aise avec les elfes de maison qu’elle avait côtoyé lors de ses années d’étude à Poudlard et elle finit par prendre l’une des coupes, observant le liquide à l’intérieur. En bonne Poufsouffle, elle préférait savourer les bonnes choses et son esprit partit quelques instants vers son furet laissé, seul, dans la chambre qu’elle occupait. Enfin… Devait-il être resté dans la pièce en réalité et cela, la jeune femme n’en savait strictement rien ce qui l’embêtait légèrement. Avait-il réussi à prendre la poudre d’escampette pour arpenter le château, chiper quelques petites choses à grignoter ou était-il resté sage ?

Instinctivement, elle interpella l’un des petits elfes de maison qui n’avait pas les mains occupées par un plateau. La petite créature approcha d’elle, curieux de savoir ce qu’elle lui voulait, et elle finit par lui expliquer les raisons. Elle aurait pu filer elle-même, retrouver cette boule de poils, mais vu la taille du château et la non-possibilité de transplaner Elowen savait pertinemment que cet elfe serait bien plus rapide qu’elle pour revenir. Lui pouvait disparaître même en ces lieux, ce qui l’avait toujours fascinée. Elle n’appréciait vraiment pas demander de l’aide ainsi, mais un « aurais-je le courage d’entrer à nouveau ? » était passé dans son esprit. Elle avait déjà eu du mal, la crainte de défaillir en apercevant Casey et de fuir. Au final, elle l’avait seulement entraperçue et eu un bref échange avec elle vu que cette dernière avait fuit pour rejoindre l’Auror qui restait dans un coin. Elle vit du coin de l’œil Aaron entrer également, rejoindre sa sœur et discuter – lui semblait-il – avec les deux demoiselles. L’elfe de maison répondit tout de même par l’affirmative à la jeune femme avant de s’éclipser dans les couloirs.

- Hm… Je me demandais, monsieur Jones, ne saviez-vous vraiment rien par rapport à mon domaine ou est-ce pour autre chose que vous posiez la question ?

Cette question était sortie d’elle-même, sans que la jeune femme n’y prête réellement attention. Cela la surprenait, d’ailleurs, qu’un membre du ministère pose une telle question car la différence entre les deux matières n’était pas inconnue, en fait c’était une différence majeure avec toutes les autres matières enseignées à Poudlard. Pas que cela l’ennuyait d’avoir répondu, mais cela la titillait tout de même et ce même si son regard se perdit quelques instants dans la salle, croisant quelques regards connus et très, très brièvement celui de Casey au loin. Casey qui venait d’être laissée seule par les jumeaux qui s’approchaient de son côté à elle. Une légère sonnette s’alluma dans la cervelle de l’irlandaise, lui faisant bien comprendre qu’il y aurait foule autours d’elle si elle ne faisait pas attention, si elle ne faisait pas un léger pas de côté pour laisser de la place. Elle s’estimait heureuse de ne pas avoir peur de la foule, mais celle-ci l’oppressait toujours. Sûrement parce qu’elle s’était habituée aux espaces ouverts, aux lieux où l’air passait bien plus facilement.

Elowen fit un pas de côté, très léger, afin de permettre aux deux Aurors d’approcher. Elle les salua le plus poliment du monde, tout du moins essaya, et tenta de ne pas s’emmêler les pinceaux. Ses joues rosirent légèrement, intérieurement la jeune professeure d’Alchimie savait parfaitement les raisons, le fait qu’elle perdait ses moyens petit à petit. Il fallait qu’elle se change les idées, s’occupe l’esprit. Ah, si elle était seulement restée dans sa chambre cela aurait été bien plus simple, moins rude pour sa psyché. Ses doigts jouaient doucement au niveau de la lanière de la sacoche. Que pouvait-elle faire ?
©️ Justayne

Bonjour à tous,

Je viens vers vous, car aujourd'hui, j'ai pris une décision.

Ce rp Event est à présent mise en pause, en attendant de nouveaux joueurs, afin de rentre l'Event plus intéressant pour la suite des événements.

Nous sommes à la recherche de joueurs, et cela peu prendre un peu de temps. En attendant, vous pouvez reprendre vos Rp's normalement.

Bisous, la direction.
Le bal de la Saint-Valentin 3068543010

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